LECTURE-CONCERT AVEC NOÉMI LEFEBVRE

accompagnée de LOA FRIDA

DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 2018, 17 H
MAISON DE RÉGUY (Reine-Marguerite Bayle), 54 rue Quartier-Neuf, 11490 PORTEL DES CORBIERES

Apéritif final offert

Noémi Lefebvre

Née en 1964 à Caen, Noémi Lefebvre vit à Lyon. Elle est l’auteure aux Éd. Verticales de 4 romans qui ont reçu un bel accueil critique : L’Autoportrait bleu (2009), L’État des sentiments à l’âge adulte (2012, L’Enfance politique (2015) et participe à la revue franco-allemande La Mer gelée. Enfin elle publie en 2018, Poétique de l’emploi.

Docteur en sciences politiques après des études musicales (1969-1980) et une thèse sur l’éducation musicale et l’identité nationale en Allemagne et en France (1994), elle se consacre, dans le cadre de ses recherches comme dans l’écriture, à la rencontre souvent brutale entre idées politiques et idées sur l’art.

Après avoir enseigné» à l’Institut de sciences politiques de Grenoble, elle est depuis 2012 responsable du Centre d’études sur l’enseignement et les pratiques musicales au CEFEDEM Rhône-Alpes

Elle a publié plusieurs essais et articles dont Maurice Fleuret : une politique démocratique de la musique (avec Anne Veitl, La Documentation Française, 2000) ; «L’enseignement musical sous le IIIe Reich, la perversion d’un modèle» dans l’ouvrage collectif Le IIIe Reich et la musique (Fayard, 2004), Marcel Landowski, une politique fondatrice de l’enseignement musical, 1966-1974 (Cefedem R-A, 2014).

LOA FRIDA est un groupe pop-folkronica dont la musique inclassable mélange des influences : la musique minimaliste américaine (Steve Reich, notamment), mais aussi Kate Bush, Björk, etc. Il a été formé fin 2011 par le duo Anka Ujma (chant, composition) et Pierre Carsalade (claviers, ordinateurs, chant). Loa Frida a sorti 2 CD : Pop-Fiction (2014) ; Bipolar (2017).
Il se produit dans de nombreuses scènes musicales en France (Rennes, Toulouse, Auch, Cannes, Serignan, Nîmes, Cahors…) et en Pologne (Varsovie).
« Notre musique peut être qualifiée d’impressionniste. Il y a un côté spirituel, comme un chamane qui raconte des histoires obscures. C’est de la «pop chamanique» ! Je me balade et j’amène les gens à me suivre », déclare Anka Ujma à La Dépêche.

LOA FRIDA : Anka Ujma et Pierre Carsalade

À propos de Poétique de l’emploi (Verticales, 2018)

«J’évitais de penser à chercher un travail, ce qui est immoral, je ne cherchais pas à gagner ma vie, ce qui n’est pas normal, l’argent je m’en foutais, ce qui est inconscient en ces temps de menace d’une extrême gravité, mais je vivais quand même, ce qui est dégueulasse, sur les petits droits d’auteur d’un roman débile, ce qui est scandaleux, que j’avais écrit à partir des souvenirs d’une grande actrice fragile rescapée d’une romance pleine de stéréotypes, ce qui fait réfléchir mais je ne sais pas à quoi.» Les dix leçons aux jeunes poètes d’aujourd’hui donnent à ce livre fulgurant la dimension d’un nouveau Traité de savoir-survivre à l’usage des désœuvrés volontaires.

« Ce qu’on propose aux gamins de vingt ans, ce n’est pas ce qu’ils ont envie de faire. Cet absurde-là dit quelque chose de ce qu’on leur propose et de ce dans quoi ils ne veulent pas tomber. Ils ont d’autres imaginaires. » (Noémi Lefebvre, sur France Culture).

LA PRESSE EN FAIT L’ÉLOGE :

« Quand il est bon d’être agile, mobile, efficace. Quand il est valorisé d’être prompt au changement, performant, et rentable. Quand il est vieux jeu de chercher du sens à la tâche, mal vu de vouloir du temps pour vivre, quand il est rappelé que le travail est une mise à disposition totale. Il y a de quoi angoisser d’en trouver. Du travail. La narratrice [ou le narrateur du livre de Noémi Lefebvre veut apprivoiser l’idée du travail. Mais comment font les gens ? S’il y a de la poésie ou s’il en manque, en ces temps d’urgence et de sécurité, voilà ce qui lance un dialogue vif entre elle et son surmoi paternel. » (France Culture).

« Face à la novlangue pseudo-républicaine qui joue du tonfa à tout bout de rue et voudrait que la narratrice reste « bêtement à [se] faire assommer par la sécurité au nom de la Liberté en angoissant de chercher un travail et d’en avoir un si jamais [elle] en trouvai[t] », Noémi Lefebvre fourbit une forme de résistance poétique essentielle et libère in fine, avec l’aide des grands K (Klemperer, Kraus, Kafka), un étrange animal politique et subversif, mi-orang, mi-outang. À la fois fluide et fiévreux, Poétique de l’emploi fait, littéralement, un bien fou.» (Claro, Le Monde, 8 février 2018).

« Avec sa Poétique de l’emploi, Noémi Lefebvre propose une nouvelle vie mode d’emploi. Drôle comme Kafka, un récit qui propose de «vivre sans gagner». Attention livre important. Ou plutôt pas attention. Foncez sans prévention sur Poétique de l’emploi.» (Gérard Lefort, Les Inrockuptibles, 16 février 2018).