SAMEDI 30 JUIN 2018, À 17 H

RENCONTRE, LECTURE, CONVERSATION

AVEC L’ÉCRIVAIN ÉRIC VUILLARD,
autour de SES ROMANS et de son dernier récit, L’ORDRE DU JOUR (Actes Sud, 2017),
PRIX GONCOURT 2017

MÉDIATHÈQUE INTERCOMMUNALE
GEORGES CANGUILHEM- 11400 CASTELNAUDARY

L’écrivain Éric Vuillard, Prix Goncourt 2017 pour son récit L’Ordre du jour, est l’invité de LUCIOLE, en partenariat avec la médiathèque de Castelnaudary.

Éric Vuillard, né en 1968 à Lyon, est écrivain et cinéaste. Il vit actuellement à Rennes. Il est l’auteur de neuf livres, dont L’Ordre du jour (Actes Sud, 2017), qui a reçu le Prix Goncourt 2017.
Il a réalisé deux films, L’homme qui marche (2007) et Mateo Falcone (2014) – une adaptation de la nouvelle de Prosper Mérimée.

Bibliographie
Le Chasseur, récit, Paris, Éditions Michalon, 1999
Bois vert, poésies, Paris, Éditions Léo Scheer, 2002
Tohu, Paris, Éditions Léo Scheer, 2005
Conquistadors, roman, Paris, Éditions Léo Scheer, 2009. Prix Ignatius J. Reilly, 2010.
La Bataille d’Occident, récit, Arles, Éditions Actes Sud, coll. « Un endroit où aller », 2012. Prix Franz Hessel, 2012; prix Valery-Larbaud, 2013.
Congo, récit, Arles, Éditions Actes Sud, coll. « Un endroit où aller », 2012. Prix Franz Hessel, 2012; prix Valery-Larbaud, 2013.
Tristesse de la terre, Une histoire de Buffalo Bill Cody, récit, Arles, Éditions Actes Sud, coll. « Un endroit où aller », 2014
14 juillet, récit, Arles, Éditions Actes Sud, 2016, Prix Alexandre-Vialatte
L’Ordre du jour, récit, Arles, Éditions Actes Sud, 2017, Prix Goncourt, 2017.

Filmographie :
La Vie nouvelle – 2002
Mateo Falcone – Aloest Distribution, 2014

À propos de L’Ordre du jour (Actes Sud, 2017), Prix Goncourt 2017 :
«  L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de Tristesse de la terre et de 14 juillet.
Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, et, dans quelques années, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants. » (Éric Vuillard).

La presse en parle :
« Commencée dans le ricanement, l’histoire finit par tordre d’émotion le lecteur. Comment fait Éric Vuillard ? » Alain Nicolas, L’Humanité.

L’Ordre du jour est un livre d’une puissance sidérante dans sa simplicité. En 160 (petites) pages, il montre comment « les plus grandes catastrophes s’annoncent souvent à petit pas » et « soulève les haillons hideux de l’histoire » pour raconter la marche vers l’abîme de l’Europe à travers deux moments.
Le premier, c’est une réunion du 20 février 1933, où vingt-quatre puissants patrons allemands (Krupp, Opel, Siemens…), reçus par Hermann Göring et Adolf Hitler, devenu chancelier un mois plus tôt, sont exhortés à financer la campagne du parti nazi pour les législatives, et s’exécutent. « Ce moment unique de l’histoire patronale, une compromission inouïe avec les nazis, n’est rien d’autre pour les Krupp, les Opel, les Siemens, qu’un épisode assez ordinaire de la vie des affaires, une banale levée de fonds. Tous survivront au régime et financeront à l’avenir bien des partis à proportion de leur performance », écrit, grinçant, l’auteur.
Le deuxième moment, celui auquel il se consacre le plus longuement, c’est l’Anschluss, l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, le 12 mars 1938. Il remonte en réalité un mois plus tôt, à la rencontre entre Adolf Hitler et le chancelier autrichien Kurt von Schuschnigg ; le 12 février, à Vienne, note Vuillard, « c’est carnaval : les dates les plus joyeuses chevauchent ainsi les rendez-vous sinistres de l’histoire ».
[…] Avec L’Ordre du jour, récit secouant les images et les mythes, texte contre la veulerie et la résignation de toutes les époques, c’est un livre fulgurant, d’une très longue portée en dépit de sa brièveté, que les Goncourt ont fait le choix de couronner. (Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres 06/11/2017).