Samedi 7 avril 2018, 10h30

LIBRAIRIE « MOTS & Cie », 35 rue Armagnac, 11000 CARCASSONNE 

RENCONTRE, LECTURE, CONVERSATION

avec MARYLINE DESBIOLLES

à l’occasion de la parution de son nouveau roman, RUPTURE (Flammarion, 2018)

 Entrée libre et gratuite, apéritif offert

 

À propos de Rupture, roman (Flammarion, 2018)

« Il venait d’une ville noire, pas autant que cette nuit de désastre mais bien sombre tout de même, il venait d’une ville noire, les pêchers, il avait trouvé ça très beau. »

Embauché sur le chantier du barrage de Malpasset, près de Fréjus – qui va « changer la vie des gens », s’enthousiasme son ami René –, François quitte Ugine, la ville-usine, et son enfance silencieuse. Il découvre avec émerveillement la vallée rose, les bains de mer, la photo, les conversations politiques des camarades ouvriers. Et il tombe amoureux de Louise Cassagne, la fille d’un producteur de pêches. « Pas une fille pour toi », lui dit-on. Pourtant c’est elle qui lui donne le monde, et François croit en ce cadeau autant qu’en la solidité du barrage.

De son écriture envoûtante et ciselée, Maryline Desbiolles retrace avec une grande justesse la violence de la rupture.

Télérama : TT (On aime beaucoup) :

« La mémoire des lieux et celle des hommes continuent de passionner Maryline Desbiolles, née en Savoie, vivant du côté de Nice, attachée à cette région et ses transformations. Avec Rupture, elle plonge son lecteur au cœur de la nuit du 2 décembre 1959, quand céda le barrage hydraulique de Malpasset, emportant plus de quatre cents habitants de la vallée, soudain « gainés de boue, méconnaissables » […]Maryline Desbiolles, à travers cette histoire d’amour perdu et de violence extrême, devient la porte-parole de tous les morts ensevelis. Comme elle le fit avec Anchise (prix Fémina 1999) ou Ceux qui reviennent (2014), l’auteur privilégie le roman pour recueillir les voix qui se sont tues et leur offrir, à travers son écriture lumineuse et juste, une belle oraison funèbre.. (Christine Ferniot, Télérama, 23 janvier 2018).

Maryline Desbiolles ©Alexandre Roche

Maryline Desbiolles est née à Ugine en 1959 ; elle est l’auteur d’une trentaine de romans. Originaire de Savoie, elle vit loin de la scène littéraire parisienne, dans l’arrière pays niçois.

Dès l’enfance, elle écrit des poèmes, des nouvelles, et crée, après ses études à Nice et à Cannes, deux revues de poésie et de littérature, Offset en 1980 et La Métis en 1990, qui réunissent des auteurs méditerranéens.

En 1998, la publication de La Seiche la révèle au public : ce roman singulier construit une réflexion digressive sur la vie humaine à partir d’une recette de cuisine.

Son écriture à la fois tendue et lyrique est récompensée par le Prix Femina pour Anchise, en 1999, qui évoque un deuil impossible.

Le Goinfre, en 2004, récit d’un périple désespéré en Italie, témoigne lui aussi de l’intensité et de la maîtrise de son écriture.

Depuis, elle a écrit de nombreux romans et récits, notamment : Manger avec Piero (Mercure de France, 2004), Primo (Seuil, 2005), C’est pourtant pas la guerre (Seuil, 2007), Les Draps du peintre (Seuil, 2008), Croisée de voix (Cherche-midi, 2008), La Scène (Seuil, 2010), Une femme drôle (l’Olivier, 2010), Dans la route (Seuil, 2012), Lampedusa (L’École des loisirs, 2012), Vallotton est inadmissible (Seuil, 2013), Ceux qui reviennent (Seuil, 2014), Le Beau Temps (Seuil, 2015), Écrits pour voir (François-Marie Deyrolle éditeur, 2016), Le Bleu du ciel n’est pas toujours rose (éd. des Cendres, 2016), Avec Rodin (Fayard, 2017). Rupture (2018) est son dernier roman paru à ce jour.

Elle a aussi écrit plusieurs fictions pour France Culture : Vous, Les petites filles, Frictions, Les Corbeaux, et produit plusieurs émissions : L’Arrière-pays niçois : l’Épreuve du rêve, Nice, ville perdue ? et Zéphirin des montagnes.

Maryline Desbiolles ©Alexandre Roche