DIMANCHE 8 MARS À 17 H,

À LA MAISON DU PARC (11800 RUSTIQUES)  (à 3 km de Trèbes)

Dans le cadre du PRINTEMPS DES POÈTES 2020, avec l’aide du CNL

GIROFLÉES : HOMMAGE AU POÈTE PIERRE PEUCHMAURD

CONCERT LITTÉRAIRE, par PHILIPPE BERTIN (voix), accompagné d’AURÉLIE PICHON (clarinette),

sur de poèmes choisis parmi les livres publiés chez Pierre Mainard éditeur

Précédé par une PRÉSENTATION DE PIERRE PEUCHMAURD, par MARC BLANCHET, écrivain, poète, critique et photographe

Le public sera invité à lire des fragments de l’œuvre du poète, choisis dans une corbeille de haïkus.

PIERRE PEUCHMAURD (1948-2009)
La discrétion de ce « témoin élégant » ne l’empêche pas d’être tenu, par quelques-uns, pour l’un des plus grands poètes français.
Résolument surréaliste quand l’heure n’y était plus forcément, l’homme, né en 1948, demeura fidèle à cette famille et œuvra discrètement, toujours dans et pour le maillage des amitiés fertiles, maillage résistant à cette grise époque, maillage dont la trace exquise fournit l’exemple d’une manière de vivre, d’aimer, de créer.
« La poésie – ou plutôt le poème –, précise-t-il, ne doit rien au rêve. À la rêverie, peut-être, si vous voulez. En vérité, je ne crois pas qu’elle se fasse ailleurs que sur les lèvres, dans la voix, au hasard de sa venue qui, chez moi, se produit presque toujours en marchant et à l’aperçu, à l’entrevu de quelque chose. De quelque chose de réel. »

Pierre Peuchmaurd

Biographie d’après Pierre Peuchmaurd, témoin élégant, Laurent Albarracin, Oie de Cravan, 2008 (épuisé), Réédition in Pierre Peuchmaurd par Laurent Albarracin, Présence de la poésie, éd. des Vanneaux, 2011.
Pierre Peuchmaurd est né à Paris le 26 juillet 1948. Son père Jacques Peuchmaurd est journaliste littéraire et critique d’art. Très tôt il fréquente la librairie d’Éric Losfeld, Le Terrain vague, elle-même fréquentée par les surréalistes d’alors. Il participe activement aux événements de mai 1968, ce qu’il racontera dans son premier livre : Plus vivants que jamais, Robert Laffont, 1968.
En février 1970, il participe à une émission de télévision, L’Avocat du diable, conçue par ses animateurs pour illustrer la question politique en la traitant comme un conflit de générations, piège qu’il évite en tenant un discours très dur et en s’en prenant violemment au chef de l’État. Ce coup d’éclat lui vaut d’être contacté par le groupe surréaliste parisien dirigé à ce moment-là par Jean Schuster.
En 1972, il participe aux éditions Maintenant, fondées et animées par Radovan Ivsic, avec certains surréalistes, Georges Goldfayn, Annie Le Brun, Gérard Legrand et Toyen, inaugurant une période d’intense activité poétique et collective. À partir de ces années, il écrit et publie un nombre considérable de livres et plaquettes de poésie.
En 1976, il s’installe en Corrèze où il crée un nouveau collectif, les éditions Toril, avec Dominique Autié, Yves Nadal, Jean-Paul Chavent, Anne Marbrun.
En 1984, il déménage à Brive. D’autres amitiés, d’autres collaborations jalonneront dès lors son parcours : celle des poètes, Jacques Abeille, Jimmy Gladiator, Esther Moïsa, Alice Massénat ; celle des peintres tels Robert Lagarde, Jorge Camacho, Jean Terrossian, Florent Chopin, celle des revuistes ou éditeurs qui travaillent ou travailleront dans une certaine communauté de vue et pour qui, souvent, la référence au surréalisme est essentielle : Jacques Josse, Véronique Loret, Benoît Chaput, Éric Benveniste. Avec tous, il cultiva grandement et abondamment l’art de l’amitié.
En 1988, il consacre un livre de la collection Poètes d’aujourd’hui à Maurice Blanchard dont il publie le journal chez Patrice Thierry éditeur.
En 1990, il fonde les éditions Myrddin, à Brive, où il vécut. De 1994 à 1998, un autre collectif existe autour de la revue Le Cerceau avec Alain Joubert, François Leperlier, François-René Simon. D’autres revues Les Cahiers de l’ umbo, Le Bathyscaphe, accueilleront ses contributions régulières.
Pierre Peuchmaurd est mort le 12 avril 2009 des suites d’une longue maladie.

Bibliographie résumée :
Auteur de Plus vivants que jamais (Robert Laffont, 1968, réédité chez Libertalia en 2088), Pierre Peuchmaurd a consacré un livre de la collection Poètes d’aujourd’hui (1988) à Maurice Blanchard dont il publie le journal chez Patrice Thierry éditeur : Danser sur la corde. Avant sa mort, en avril 2009, Pierre Peuchmaurd a confié à Stéphane Mirambeau, gérant des éditions Pierre Mainard, un ensemble d’écrits (poèmes, haïkus, aphorismes) agencés par l’auteur en sept recueils. Ainsi, ont paru Le Bureau des épaves et L’Ivre mort de lierre (2010), Vent des lanternes (2014), Giroflées (2017) et Le Secret de ma jeunesse suivi de Les Jours de rangement (2019).

PHILIPPE BERTIN, Diseur et concepteur
Photographe-plasticien, à l’origine, Philippe Bertin, arpente depuis 1992 des territoires symboliques qui affichent les stigmates d’une histoire, souvent douloureuse : Vichy, Oradour sur Glane, Auschwitz, Hiroshima… et remet dans la lumière certains angles morts de notre mémoire collective comme l’évasion des jeunes du bagne de Belle-Île (1934) ou le sort des femmes tondues (1943 à 1946). La Grande Guerre reste son principal terrain d’investigation.
Des phénomènes de société comme la maladie d’Alzheimer lui ont donné l’occasion de travailler en Corrèze avec des comédiens seniors d’Uzerche pour la production d’une exposition itinérante, assortie d’un livre d’artiste et d’une lecture performée, diffusée dans la France entière.

Philippe Bertin

Il privilégie enfin le regard croisé avec des écrivains, aussi bien dans la confection d’ouvrages d’art que sur le terrain du spectacle vivant par des lectures-concerts.
Depuis 2008, il organise des lectures publiques pour lesquelles il s’attache les compétences de musiciennes et de musiciens dans le domaine du jazz improvisé. Des coups de cœur pour Satie, Topor, Perec, Pirotte, Latzko, Owen, Olivia Rosenthal, Marie Nimier.
www.productions-grandangle.com

AURÉLIE PICHON, clarinettiste et compositrice
Elle étudie la clarinette et la clarinette basse auprès des solistes Philippe-Olivier Devaux, Jean-françois Verdier, Jean-Marc Volta, Florent Héau et se consacre à l’interprétation du répertoire de musique de chambre et d’orchestre. Passionnée par la création sonore, ses nombreuses rencontres avec jazzmen, improvisateurs et compositeurs l’amènent à sillonner les territoires de l’improvisation à la musique contemporaine : Elle partage de nombreuses expériences avec d’autres disciplines artistiques, lors de ciné-concerts(Forum des Images, Festival d’Anères, Le Trianon…), de cartes blanches (Archipel, Lull…) et de performances avec danseurs et comédiens.

Aurélie Pichon

Elle participe également à des expériences de lutheries atypiques dans Le Fil d Ariane avec Lutherie Urbaine. Elle joue actuellement les spectacles Clap’s avec Cie Zic Zazou, et AQUA Rêves, UrBasonic Trio et les JMFrance et enregistre des oeuvres de musique de chambre avec voix de Georges Aperghis sur le CD/DVD « A portée de voix » (Label Ame’son) aux cotés de Valérie Philippin et de l’ensemble Kiosk (Prix Charles Cros de musique contemporaine. Artiste pédagogue, (titulaire du CA), elle enseigne et intervient lors d’actions éducatives de formes croisées.
www.aureliepichon

MARC BLANCHET, écrivain, critique, photographe

Né en 1968 à Bourges, Marc Blanchet est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages (essais, poésies, récits, proses). Il a publié en mai 2018 un essai aux éditions du Palais sur Pierre Skira, Pierre Skira, Pastels. Les éditions La Lettre volée publient en octobre 2018 un essai sur Samuel Beckett, Souffle de Beckett, et un nouveau volume de « proses fantasmatiques », Valses & enterrements. Au mois d’avril 2019, les éditions Artgo ont publié un nouvel essai sur le peintre Gérard Titus-Carmel et ses Viornes & Lichens.
Photographe, Marc Blanchet commence à exposer en 2008 avec la série Miroirs du double lors du festival Itinéraires des Photographes Voyageurs à Bordeaux, puis l’année suivante la série Miroirs du double/Sri Lanka, à l’invitation de l’Ambassade de France dans trois alliances françaises.

Marc Blanchet © V. Bengold

En 2012, la série Fantôme est accueillie au Centre d’Art Contemporain de Châtellerault, avant de tourner et d’être présentée en 2013 sous le titre Photographies à la Galerie Ivan Ptakhine à Paris (texte de l’écrivain Éric Vuillard). En 2014, une nouvelle série, Récemment (texte de l’historien Patrick Boucheron), est présentée à la Galerie Herzog à Paris ; également, entre autres, en 2015, à Bruxelles, à la Galerie La Lettre volée, et en 2016 au Centre Chorégraphique National d’Orléans, sous la direction de Josef Nadj, qui en a soutenu la production. Les éditions Immanences publient en 2017 La Nuit, un portfolio de huit photographies avec des tirages aux sels de palladium, tiré à huit exemplaires, avec un texte d’Éric Vuillard. Il fait l’objet d’une acquisition de la collection de photographie contemporaine de la BNF en 2018. Du 14 septembre au 6 octobre 2018, la galerie Veyssière a présenté une nouvelle série And Also The Trees, 21 photographies de paysages, ainsi que le portfolio La Nuit. Ce travail a été ensuite accueilli à partir de novembre 2018 par la galerie Arrêt sur l’image, à Bordeaux (exposition collective Constellation, 17 nov – 22 déc 2018, avec une sélection de photographies d’And Also The Trees). Les photographies de Marc Blanchet sont présentes dans des collections privées et institutionnelles. Il a reçu le soutien de la Drac-Centre en 2011 pour la série Fantôme et en 2017 pour un projet en cours : Les Archives, Livre premier // Poussières [exposé en 2023 à la BNF]. Les éditions Immanences publient en novembre 2019 dans leur nouvelle collection fototext une série de duos (une photographie + un texte de l’auteur) en tirages sels de palladium, neuf publications intitulées Zwischen Berlin qui paraîtront à raison de trois par an jusqu’en 2021. La série complète a déjà fait l’objet d’une acquisition de la BNF.

Marc Blanchet est un grand connaisseur de l’œuvre de Pierre Peuchmaurd.
Il a publié un entretien avec Pierre Peuchmaurd, dans la revue littéraire Le Matricule des anges, n° 054 de juin 2004, et une étude, Le Secret de ma jeunesse et Maurice Blanchard, vie supposée et choix de textes, de Pierre Peuchmaurd, parue dans la revue numérique POEZIBAO, 16 décembre 2019.

Publications récentes
Valses & enterrements, La Lettre volée, 2018, prose
– Souffle de Beckett, La Lettre volée, 2018
Méditations & autres brièvetés, La lettre volée, 2013, prose
– Pierre Skira, Pastels, éditions du Palais, Paris, 2018, essai
– Lokenath Bhattacharya l’autre rive, éditions Jean-Michel Place, Paris, 2001, essai
– Les Amis secrets, éditions José Corti, Paris, 2005, essai
– Jean-Gilles Badaire, dans cette rigueur en désordre, Le Temps qu’il fait, Cognac, 2005, essai
– Gérard Titus-Carmel, La Bibliothèque d’Urcée, Musée de Soissons, Soissons, 2010, essai
Gérard Titus-Carmel, Jungles in L’Atelier contemporain n°2, printemps 2014, essai
– Cheval blanc, éditions Virgile/ Ulysse fin de siècle, Fontaine-lès-Dijon, 2005, poésie
– Les Naissances, éditions Le Bois d’Orion, L’Îsle-sur-la-Sorgue, 2006.

Expositions récentes de photographies
2018
– « La Nuit », exposition du portfolio tirage palladium, texte Éric Vuillard, éd. Immanences, festival Itinéraires des Photographes Voyageurs, galerie Arrêt sur l’image, Bordeaux, 1-29 avril
2016
– « Récemment », Musée des Arts et Métiers du Livre, Montolieu, du 20 juillet au 25 septembre
– « Récemment », Galerie Le Lac gelé, Nîmes, du 25 mai au 2 juillet
– « Récemment », Centre chorégraphique national d’Orléans, du 19 février au 11 mars
– « Récemment, une sélection », Théâtre Olympia – Centre dramatique régional de Tours (direction Jacques Vincey) du 8 décembre 2015 au 12 février.

LE LIEU  : LA MAISON DU PARC 11800 RUSTIQUES